Partager sa maison. La demande de logements est sans cesse croissante en France et encore plus dans les grandes villes. Partager sa maison offre l’avantage de répondre aux besoins de certains propriétaires comme à certaines familles.
1- Partager les espaces
Les séniors résident majoritairement seuls
En 2013, 10 millions de personnes résident seules, dont 57 % de femmes. Les français vivent de plus en plus seuls, 15 % de la population, contre 12 % en 1999 et 10 % en 1990. En parallèle la surface des logements n’a cessé de croitre depuis les années 1970. Les seniors vivent majoritairement seuls, surtout les femmes. En 2013, 38 % des personnes âgées de 75 ans ou plus résidents seuls : 21 % des hommes sont dans ce cas, contre 48 % des femmes, En 2050, nous serons environ 74 millions d’habitants en France. 20 millions auront plus de 65 ans. Les seniors représenteront une part de plus en plus importante de la population française.
Les prix dans les grandes villes augmentent
Selon l’observatoire LPI, quatre villes de plus 100.000 habitants voient le prix de leur immobilier ancien exploser avec plus de 16 % de hausse sur un an. Il s’agit de Mulhouse (+16,5% avec 1.939 euros du m²), d’Angers (+16,4% avec 2.889 euros du m²), de Limoges (+16,4% avec 1.844 euros du m²) et d’Orléans (+16,1% avec 2.667 euros du m²). Cette dernière fait ici son entrée dans le classement des grandes villes où les prix des logements ont le plus augmenté en 2020. A la même époque, l’année dernière, le prix au m² à Orléans accusait un recul annuel de 2,4%.
Partager les espaces de sa maison
D’après l’INSEE, la surface d’un logement est globalement la même que son occupant a 40 ans ou plus de 65 ans (96.4M2 pour les 40/49 ans et 95.3M2 pour les 65 ans et plus). Pour les 65 ans et plus, la surface moyenne d’un logement individuel est de 109.5M2, identique à la tranche d’Age des 30/39 ans et celle d’un logement collectif est de 69.8M2. En parallèle, un ménage de plus de 65 ans habite seul un logement collectif et à deux un logement individuel.
Nous proposons la cession de certains espaces d’une propriété ou de la totalité sous la forme d’une nue-propriété (viager). En contrepartie une obligation de présence pour les séniors vendeurs et restants en place s’organise.
2- Partager les usages
De plus en plus de propriétaires
En 2019, environ 40% des logements sont occupés par des locataires. C’est le même pourcentage qu’en 1984. En revanche, le nombre de propriétaire a évolué entre 1984 et 2019 pour passer de 51% à 58%. Il y a beaucoup moins de personnes logées gratuitement aujourd’hui qu’il y en avait en 1984.
Une pénurie à prévoir de logements à louer
Certes, dans les grandes villes, on compte encore quelques baisses de loyer, concentrées sur les studios : -0,5% sur un an à Strasbourg, selon les chiffres du site de locations entre particuliers Lo Service, mais aussi -1,3% à Nantes, -1,9% à Bordeaux, et même -2,3% à Grenoble. Mais partout ailleurs, et y compris à Paris, l’inflation des baux a bel et bien repris. C’est ainsi que pour un studio, ils ont grimpé de 0,5% à Nice, de 6,6% à Lyon, et même de 7,1% dans le sud de Paris ! C’est pire pour les trois-pièces, où l’inflation s’échelonne de 1,8% dans le nord-est de Paris, à 7,4% à Strasbourg. Pour ce type de surfaces, seules Lille et Montpellier ne sont pas en surchauffe, avec des fléchissements respectifs de 0,2% et 0,4%.
Le fort engouement pour la location meublée s’est confirmé à Paris et dans les grandes villes françaises en 2019.
Louer sans risque et sans justifier les revenus
Le parc immobilier compte davantage de propriétaires et de locations meublées de courte durée. Pour palier à une offre réduite et à la demande croissante de mobilité, nous avons imaginé une offre consistant à acheter à l’avance des années en usufruit, par exemple 5 ans. C’est de l’usufruit temporaire. C’est une vente. Le propriétaire est réglé à la signature de l’intégralité du temps d’occupation de son bien. Il n’a donc aucun risque d’impayé. L’usufruit temporaire prend fin contractuellement, sans démarches particulière. Celui-ci peut revendre une nouvelle fois en usufruit temporaire, vendre son bien ou le mettre en location classique. C’est un apport financier conséquent qui peut par exemple servir à payer les études des enfants ou comme apport personnel à une acquisition.
3- Partager sa maison en propriété
Devant la difficulté de certains primo-accédants ou de certaines familles souhaitant acheter, nous voyons réapparaitre un système très ancien et particulièrement pratiqué dans les pays anglosaxons, le bail emphytéotique. C’est un système assez répandu qui consiste à séparer la propriété du sol de la propriété du bâti. Porté par une foncière, à vocation sociale ou non, il peut prendre le nom de bail réel solidaire. L’acheteur est uniquement propriétaire du bâti, il paye donc beaucoup moins cher son logement mais n’est pas propriétaire du terrain. C’est un outil particulièrement efficace pour contrôler les évolutions des prix immobiliers quand la foncière y est attentive.
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